En 2024, les data centers du monde entier ont englouti environ 415 TWh d’électricité, soit près de 1,5 % de la demande mondiale.
Ces infrastructures, piliers de notre monde numérique, voient leur appétit énergétique croître à un rythme effréné : environ +12 % par an depuis cinq ans.

 

Une projection qui inquiète : vers 945 TWh en 2030

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), cette consommation pourrait plus que doubler d’ici 2030, atteignant 945 TWh, soit près de 3 % de la demande mondiale d’électricité (IEA).
Les États-Unis et la Chine absorberaient l’essentiel de cette hausse, avec respectivement +240 TWh et +175 TWh. L’Europe verrait sa demande augmenter d’environ +45 TWh.

 

L’intelligence artificielle, moteur de la demande

Si la croissance du cloud et du streaming a largement contribué à cette hausse ces dernières années, un nouveau facteur entre en jeu : l’intelligence artificielle.
L’AIE estime que l’IA pourrait représenter jusqu’à 20 à 50 % de la consommation totale des data centers à horizon 2030. Cette explosion de la demande met à rude épreuve les réseaux électriques, surtout dans les zones de forte concentration de ces infrastructures.

 

Les énergies renouvelables comme planche de salut

Pour contenir cette montée en puissance, les solutions se tournent vers les énergies renouvelables. L’AIE prévoit que celles-ci fourniront environ 50 % de la croissance énergétique nécessaire d’ici 2030.
Si le solaire et l’éolien dominent aujourd’hui, d’autres sources restent sous-exploitées : l’énergie houlomotrice, issue des vagues, en fait partie. Elle représente un potentiel d’environ 10 % de la consommation mondiale.

 

Seaturns : transformer la houle en électricité

Parmi les acteurs de cette filière, Seaturns se distingue.
Créée en 2015 à Bordeaux, cette start-up française a développé un flotteur cylindrique qui, ancré en mer, convertit le mouvement horizontal des vagues en électricité grâce à un ingénieux système de pendule d’eau et de turbine.
En octobre 2023, un prototype à échelle 1/4 a été testé au large de Saint-Anne du Portzic avec l’Ifremer. Il a résisté à des vagues équivalentes à 15 m de hauteur en conditions réelles (tempête Ciarán).

Ses atouts :

  • Énergie stable et prévisible, moins intermittente que le solaire ou l’éolien.

 

  • Faible impact environnemental : 15 g de COâ‚‚/kWh, flotteur recyclable à 98 %, faible émergence visuelle (< 3,5 m).

 

  • Maintenance simplifiée, grâce à un design épuré, des composants mécaniques limités, et un module PTO détachable et remplaçable directement en mer, ce qui réduit les arrêts et facilite les interventions techniques.

 

Et si les data centers s’installaient au rythme des vagues ?

La stabilité et la régularité de l’énergie de la houle en font un complément idéal pour les data centers, dont la demande est continue.
En intégrant des unités Seaturns à proximité de sites côtiers, il serait possible de fournir une part significative de leur consommation avec une énergie propre et locale, tout en réduisant la pression sur les réseaux électriques.
Cette approche pourrait même s’intégrer à des microgrids maritimes ou insulaires, associant houle, solaire et stockage, pour garantir un approvisionnement fiable à long terme.

Face à la montée vertigineuse de la demande énergétique des data centers, il est urgent de diversifier les sources. L’énergie des vagues, encore discrète, pourrait bien devenir l’un des leviers clés de la transition, et Seaturns un acteur central de cette transformation.

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